Le port raide, un léger zézaiement dans le phrasé. Le ton est calme, posé. À chacune de ses interviews télévisées, Bachar Al-Assad joue les dirigeants honorables. Intransigeant, le président syrien soutient que son pays est la proie de groupes terroristes depuis cinq ans. Les apparitions médiatiques de cet ancien ophtalmologue et de son épouse Asma – la « Rose du désert » comme l’a baptisée le magazine Vogue en mars 2011 – donnent l’image d’un couple civilisé et séduisant.

Face à eux, la barbarie de Daech est flagrante. Les djihadistes filment les décapitations de chrétiens ou de soldats du régime, justifient l’esclavage des femmes yazidies dans leur magazine Dabiq et exhortent des kamikazes à semer la mort en France et en Belgique.

Comment ne pas se réjouir alors de la récente libération de Palmyre du joug de ces terroristes ? Ceux-là mêmes qui ont décapité son directeur des Antiquités et transformé son amphithéâtre en terrifiant champ d’exécution. Un soulagement qui interroge : l’arm&eacut

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