Le rêve politique de la peste
Temps de lecture : 5 minutes
Voici, selon un document de la fin du XVIIe siècle, les mesures qu’il fallait prendre quand la peste se déclarait dans une ville :
D’abord, un strict quadrillage spatial : fermeture, bien entendu, de la ville et du « terroir », interdiction d’en sortir sous peine de la vie, mise à mort de tous les animaux errants ; découpage de la ville en quartiers distincts où on établit le pouvoir d’un intendant. Chaque rue est placée sous l’autorité d’un syndic ; il la surveille ; s’il la quittait, il serait puni de mort. Le jour désigné, on ordonne à chacun de se renfermer dans sa maison : défense d’en sortir sous peine de la vie. Le syndic vient lui-même fermer, de l’extérieur, la porte de chaque maison ; il emporte la clef qu’il remet à l’intendant de quartier ; celui-ci la conserve jusqu’à la fin de la quarantaine. Chaque famille aura fait ses provisions ; mais pour le vin et le pain, on aura aménagé entre la rue et l’intérieur des maisons, des petits canaux de bois, permettant de déverser à chacun sa ration sans qu’il y ait communication entre les fournisseurs et le
[Majuscule]
Robert Solé
Avec une majuscule, l’État, c’est l’ensemble des institutions et des services qui permettent de gouverner et d’administrer un pays. On en connaît de toutes les couleurs : démocratique, autocratique, despotique, totalitaire, d…
Gare à l’illusion nationale !
Justine Lacroix
Jean-Yves Pranchère
Le Covid-19 sera-t-il notre nouveau Roosevelt ? Il est évidemment trop tôt pour le dire et l’expérience de 2008 devrait inciter à la prudence. Mais voir ceux qui, hier, n’en avaient que pour le new public management et la…