POURQUOI interdit-on ceci et pas cela ? Est-il vrai qu’un postillon infecté reste en suspension dans l’air ? Quand ce cauchemar cessera-t-il ? Et, en plus, des égorgeurs courent les rues au nom du Prophète… Le deuxième confinement est marqué par l’incompréhension, l’incertitude et l’inquiétude, qui peuvent virer à la colère et à l’affolement.

Ce maudit virus s’ingénie à nous tromper avec des expressions à dormir debout. « Asymptomatique », par exemple, désigne un individu qui a la maladie mais ne présente aucun symptôme. Et qui est donc susceptible de la transmettre, en catimini, sans même s’en apercevoir. Autant dire qu’on ne peut faire confiance à personne. Les porteurs sains sont aussi déroutants que l’obscure clarté ou la douce violence.

Malheur à qui s’était approché d’un peu trop près d’un testé positif : il se retrouve aussitôt cas contact. Cette mise en examen ne signifie pas contamination : jusqu’à preuve du contraire, le cas contact est présumé innocent. Il doit seulement couper le contact pendant sept jours, puis subir un test. Que de souci dans l’attente de la sentence ! « Vous êtes négatif » sera accueilli comme le plus beau des compliments, avant que le doute ne s’insinue sur la fiabilité de ces explorations nasales…

Quant à l’entourage du cas contact, il garde une entière liberté, dans les limites du confinement. On ne lui demande même pas de se tenir à la disposition de la Faculté. Comme l’a dit très clairement le ministre de la Santé, « les cas contacts des cas contacts ne sont pas des cas contacts ». Imaginez la perplexité de celui qui apprend, en même temps, être et ne pas être un cas contact ! Il est temps que cette affaire cesse : le Covid-19 va nous rendre fous. 

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