À en croire la description qu’en font ses dirigeants, le défi intérieur chinois se révèle infiniment plus complexe que ne saurait le rendre, dans sa brièveté, la « montée inexorable de la Chine ». Si stupéfiantes qu’aient été les réformes de l’époque de Deng Xiaoping, une part de l’expansion spectaculaire de la Chine pendant les premières décennies a bénéficié d’un facteur favorable : la liaison s’effectuait très aisément entre l’énorme réservoir de main-d’œuvre jeune et largement non qualifiée à l’époque – elle avait été « anormalement » coupée de l’économie mondiale durant les années Mao – et les économies occidentales, qui étaient dans l’ensemble prospères, optimistes, fortement financées par le crédit, et qui disposaient de liquidités pour acheter des produits manufacturés en Chine. Aujourd’hui, la force de travail de la Chine vieillit et devient plus qualifiée (entraînant la délocalisation de certains emplois de base de l’industrie manufacturière dans des pays où les salaires sont plus bas, c

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