La Chine a-t-elle menti ? A-t-elle caché des choses sur l’épidémie de Covid-19 apparue chez elle ? Les services de renseignement américains ont indiqué, début mai, ne pas avoir trouvé d’éléments confirmant l’hypothèse d’une erreur de manipulation en laboratoire. L’hypothèse la plus plausible reste donc la contamination par des animaux sauvages.

Pour le président chinois Xi Jinping, la recherche de responsabilités politiques dans l’origine de la pandémie de Covid-19 n’est absolument pas au programme. Après des semaines de polémique avec Washington, le 18 mai, lors de l’assemblée générale (virtuelle) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il a fini par accepter du bout des lèvres le principe d’une enquête internationale. Sous condition : Pékin exige que l’enquête se déroule sans limites territoriales – en Chine, mais aussi aux États-Unis – et qu’elle soit menée par l’OMS et sur un terrain uniquement scientifique. Or, si l’on en reprend les premiers épisodes, il ne fait aucun doute que la culture du secret qui caractérise l’administration chinoise a été à l’œuvre dès le début de l’épidémie, qu’elle a freiné la prise de mesures de santé publique qui auraient mieux protégé sa population et, par suite, celle du globe.

En Chine, lorsqu’un accident frappe, le premier réflexe des autorités locales est le camouflage. Il s’agit d’éviter la recherche de responsabilités et de façonner ce qui sera dit de l’événement afin de délivrer aux autorités centrales tous les signes extérieurs d’une situation « stable et sous contrôle ». Pour préserver sa carrière, le cadre du Parti fera réprimander les bavards, chasser les journalistes,

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