[Murmures]
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LES AFGHANES devraient faire attention : elles vont finir par s’attirer une réputation de râleuses. Systématiquement, chaque fois que le ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice annonce une nouvelle mesure, on les entend murmurer. Et ces murmures sont d’autant plus désagréables que la burqa dissimule la bouche qui les émet. Rien ne semble convenir à ces femmes. La moindre interdiction (de sortir seule dans la rue, de chanter, d’obtenir un permis de conduire, d’accéder aux salles de sport, de se promener dans les parcs publics, d’enseigner, d’aller à l’école après l’âge de 12 ans…) est perçue par les plus rebelles d’entre elles comme une oppression.
L’un des derniers décrets du ministère interdit aux médias de publier des images d’êtres vivants. Parce qu’il est sacrilège de vouloir imiter l’action créatrice de Dieu. Par « êtres vivants », il faut entendre aussi les animaux. Des patrons de restaurant ont été sommés par exemple de masquer, sur les cartes de leurs établissements, les photos de poissons qui y sont servis. Selon des théologiens radicaux, même les végétaux devraient être concernés par cette stricte application de la charia.
Et les femmes ? Elles sont bien des êtres vivants, même si leur voile intégral, avec un simple grillage pour les yeux, pourrait permettre d’en douter. Mais cet habit de fantôme les soustrait déjà à la vue. Elles ont en quelque sorte une longueur d’avance sur les hommes. Pour une fois, ce sont leurs seigneurs et maîtres qui font les frais d’un décret. À Kaboul, grâce au ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice, un pas vient d’être franchi en faveur de l’égalité des sexes.


« Les conditions des femmes dans le monde entier sont liées »
Lola Schulmann
Quelles menaces pèsent sur les droits des femmes dans le monde aujourd’hui ?
On constate dans de nombreux pays qu’il y a de plus en plus d’attaques à l’encontre des droits des femmes, mais aussi des minorités de genre. Ces États s’organisent au nivea…
[Murmures]
Robert Solé
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Mexique : Lydia Cordero
Laurène Daycard
Dans le nord du Mexique, à Ciudad Juárez, plus de 2 600 femmes ont été assassinées ces trente dernières années. En périphérie de la ville, Casa Amiga est un refuge pour protéger les survivantes. Rencontre avec Lydia Cordero, sa directrice.
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