Une génération, c’est un ensemble d’individus ayant à peu près le même âge et partageant des expériences sociales similaires. La France, nous dit-on, en compterait aujourd’hui quatre : les baby-boomers, nés entre 1946 et 1965, la génération X (1965-1980), la génération Y – les « millennials » – (1980-2000) et la génération Z qui a vu le jour au XXIe siècle. Mais ce découpage ne fait pas l’unanimité. Des médias ont décelé par exemple une intergénération, née entre 1977 et 1983, baptisée les « xennials ». Ils nous avaient déjà embrouillés avec une « Bof génération » désabusée ayant succédé à la « génération 68 ». Sans compter la « génération boomerang », désignant tous les Tanguy qui, après avoir quitté le domicile familial, reviennent habiter chez leurs parents… Et nous apprenons maintenant que si Z est la dernière lettre de l’alphabet, ce n’est pas la fin de l’histoire : de multiples études de marketing s’intéressent à la génération Alpha apparue après 2010, biberonnée au numérique et pour laquelle toutes sortes de jouets connectés sont déjà en vente. Dans une société avide de nouveautés et en pleine accélération, vous verrez qu’on nous parlera bientôt de la génération Oméga, née à partir de 2020.

Les baby-boomers sont dans le collimateur. On leur reproche d’avoir échappé au chômage, laissé la planète se dégrader et de ne rien comprendre au monde d’aujourd’hui. À la fois has been et privilégiés. Dans le fameux conflit des générations, la lutte des classes d’âge, ils apparaissent seuls contre tous. On dénonce leurs plaintes contre X, leurs j’Y suis, j’Y reste et leur insupportable Zénitude. C’est tout juste si on ne les accuse pas de se prendre pour l’Alpha et l’Oméga. 

 

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