Les 15-25 ans entretiennent-ils un rapport particulier à la sexualité et au genre ?

Tout dépend des milieux culturels et sociaux. Cela étant dit, j’observe une nette évolution jusqu’à l’université. J’ai des étudiants qui n’hésitent pas à se présenter comme non-binaires [personnes qui ne s’identifient ni de genre masculin ni de genre féminin], ce qui aurait été impossible il y a encore cinq ans. C’est bien sûr particulièrement le cas dans des milieux engagés, mais il semble que filles comme garçons rejettent l’ordre et les inégalités qui ont toujours prévalu entre femmes et hommes.

Quels sont les vecteurs de cette transformation ?

La première manifestation en est la prolifération d’un lexique, particulièrement sur les réseaux sociaux, qui témoigne d’une réflexion et d’une envie de se construire autrement. Une nouvelle langue s’est développée pour définir le genre ou la sexualité. C’est le sens du sigle LGBT qui s’est enrichi du Q (queer), I (intersexe), A (asexuel) et + pour désigner tous les autres, p

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