Au pavillon de la Grue jaune, je reconduis Meng Hao-Ran qui part pour Guang-Ling

Au pavillon de l’ouest mon ami m’a quitté ;
Dans un brouillard de fleurs il descend à la ville.
Le dessin de la voile à l’azur s’est mêlé ;
Seul se voit le Long Fleuve au bout du ciel qui file.

Li Bai, Florilège, traduction de Paul Jacob © Éditions Gallimard, 1985

Depuis 1 800 ans, à Wuhan, le pavillon de la Grue jaune regarde le fleuve Yangzi. Reconstruit maintes fois, il doit partie de sa célébrité à la poésie. Sous la dynastie Tang, les fonctionnaires lettrés voyagent beaucoup, mandarins de l’Empire. Li Bai dit adieu à son ami en « vers interrompus » (tsiue-kiu), comme tremblants vers l’infini. 

 

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