LES TALIBANS n’ont pas tout réglé. Certes, grâce à la burqa, un grand pas a été franchi. Ce vêtement, qui couvre tout le corps de la femme, est encore plus efficace que le niqab, lequel a le défaut de laisser apparaître les yeux. Ici, le regard de l’intéressée est masqué par une sorte de grille. Cet accoutrement la rend invisible aux hommes, réservant l’objet qu’elle incarne à son seigneur et maître.

Mais c’est justement la grille qui pose problème. Car la femme continue à voir à travers les trous ! Rien ne lui interdit, par exemple, de lancer le mauvais œil à une concurrente pour lui porter malchance. Plus grave : loin d’empêcher la concupiscence, la burqa aiguise le plaisir. On a tort de croire que la femme ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Tout indique au contraire qu’elle a l’œil malin, éveillé, à l’affût du mâle qui ferait l’erreur de se trouver à sa portée. Elle sait caresser de la prunelle l’objet de sa convoitise, lancer des regards pleins de feu, dévorer des yeux…

N’ayons pas la prétention de découvrir le problème. En 2009, la romancière Pierrette Fleutiaux lui cherchait une solution. Elle écartait l’idée de bander les yeux de la femme, car celle-ci ne pourrait alors plus « accomplir les tâches auxquelles la destine sa condition subalterne ». En effet. Mais, pour briser net l’élan pervers de l’intéressée, Pierrette Fleutiaux suggérait aux hommes de porter eux-mêmes la burqa afin de « préserver leur dignité ». Cette proposition étrange n’a pas été retenue, et on nous permettra de nous y opposer ici avec force : pourquoi faut-il que ce soit toujours la gent masculine qui fasse les frais des turpitudes du sexe faible ? 

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