Les frontières du sexe et du genre ne cessent de bouger. Dans ce domaine, pas de tracé intangible. Plutôt des territoires humains mouvants que le droit s’efforce de fixer. Début avril, la Haute Cour d’Australie a ainsi reconnu l’existence d’un troisième genre dans l’état civil. Ni masculin ni féminin. Neutre. Le cas qui l’a motivée concernait Norrie, né homme en 1962, opéré pour devenir une femme à l’âge de 28 ans, avant de renoncer à sa transformation hormonale. Norrie a ensuite lutté pour n’avoir aucune identification sexuelle. Dès 2013, le Népal avait décidé d’inclure ce nouveau genre sur le passeport de ses ressortissants. Et l’Allemagne était devenue le premier pays d’Europe à reconnaître un sexe « indéterminé » sur le certificat de naissance des nouveau-nés présentant une ambiguïté sexuelle. Vivant avec le sentiment d’appartenir à l’autre sexe que celui assigné par la biologie, les transsexuels étaient déjà reconnus outre-Rhin. La Cour constitutionnelle allemande est allée plus loin en estimant que le genre vécu et ressenti était un droit humain de base. Comme en Inde où la Cour suprême vient de donner un statut à part entière à ses deux millions de citoyens transgenres, leur accordant l’accès aux aides pour les minorités défavorisées. 

 

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