Quotidienne

« Incertitude », par François Ansermet

Manon Paulic, journaliste

François Ansermet, Pédopsychiatre & psychanalyste

Pandémie mondiale, guerre en Ukraine... L’incertitude est au fondement même de la vie, avance le psychanalyste. C’est pourquoi il est intéressant de savoir faire usage de l’inattendu, de savoir supporter l’incertitude pour oser construire sa vie.

« Incertitude », par François Ansermet

Il y a deux destins de l’incertitude : l’un qui va du côté de la vie, l’autre du côté de la mort. Avec une impossibilité fondamentale de prédire lequel va surgir. Il faut reconnaître que nous vivons dans un monde où rien n’est sûr, où l’on se trompe sur ce que l’on prédit, sur ce que l’on voit, sur la réalité des choses.

La pandémie nous a rappelé ce que nous savions déjà trop bien : la vie se fonde sur une incertitude destructrice. À tout moment, la maladie peut frapper, la mort nous emporter. Les journaux nous rappellent que l’incertitude touche la vie publique, à commencer par la sphère politique. Les sondages ont beau exister, personne ne peut affirmer qui gouvernera la France au mois de mai. Dans certains coins du monde, l’incertitude prend un caractère militaire. Ici ou là, il suffit de peu pour qu’éclate une guerre. À l’échelle individuelle, aussi, l’incertitude prend la forme de toutes sortes d’événements inattendus et parfois déplaisants.

28 février 2022
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