« Les valeurs des Compagnons du devoir ne m’ont jamais semblé aussi nécessaires »
La fraternité, l’entraide, le courage, l’humilité, la transmission de savoirs : voilà ce que veut donner à voir Compagnons, de François Favrat. Le réalisateur nous livre sa météo intérieure à l'occasion de la sortie de son film, mercredi.
Réalisateur et scénariste, François Favrat invite le spectateur à plonger dans l’univers des Compagnons du devoir dans son nouveau film en salles, Compagnons, avec Najaa Bensaid, Agnès Jaoui et Pio Marmaï. Un hymne à la transmission, à l’engagement collectif et à l’accomplissement par le travail manuel, dont le cinéaste voudrait voir les valeurs promues durant cette campagne.
Quelle est votre météo intérieure ?
Je dirais que j’ai une météo intérieure variable, une météo proche de celle qu’on peut rencontrer en Bretagne. Dans une même journée, je peux m’épanouir sous un climat radieux, lumineux, ensoleillé, puis dix minutes plus tard voir la pluie me tomber dessus à grosses gouttes. Et cela plusieurs fois par jour, selon ce que je ressens, ce que je vois, ce que j’entends, ce que je lis. Une météo intérieure bretonne donc, sans doute due à une sensibilité exacerbée qui est celle de la plupart des artistes, il me semble, et qui me conduit à ressentir de façon très forte des événements parfois anodins.
Il y a quelques jours, j’ai surpris le regard d’un homme à sa fille, devant la vitrine d’un magasin de vêtements qu’il ne pouvait pas manifestement…