BD : Aude Picault pose sa plume sur « l’intolérance au rendement »
Avec « Amalia », son dernier album sorti en janvier, l’autrice de bandes dessinées questionne notre « obsession de la rentabilité, de la performance », à travers un trait sensible et poétique.
Quelle est votre météo intérieure en ce moment ?
Je suis curieuse de voir ce que donnera mon exposition prévue au Festival de la bande dessinée d’Angoulême du 17 au 20 mars. J’ai été surprise qu’on propose mon nom : ma réaction a été de dire que mes dessins sont beaucoup trop modestes, que je ne suis pas assez visible pour prétendre à une exposition... Mais les directeurs artistiques m’ont convaincue. Je n’ai pas un graphisme « impressionnant » visuellement, mais cela fait un certain temps que je travaille, que je produis, que je réfléchis, que j’avance, que je progresse... Donc oui, j’ai des choses à montrer.
« Ce que j’ai voulu traiter dans "Amalia", c’est l’épuisement de soi et du monde »
Je suis très heureuse également de la sortie de ma bande dessinée « Amalia », qui a été bien accueillie. C’est génial de travailler des années sur un projet et de voir qu’il est compris, que les échanges sont fluides et que cela correspond à quelque chose chez les autres. Je livre des questionnements personnels et une fois que le livre sort, on peut enfin les partager. Il s’est écoulé trois a…