Quotidienne

Comment déconstruire les idées reçues autour de la chimie ?

Avec Chimique, vous osez dire chimique ?, à paraître le 13 juillet chez CNRS éditions, Bernard Meunier ne veut pas faire l’apologie du « tout-chimique », mais « remettre à sa place la fonction de la chimie dans notre vie quotidienne ».

Comment déconstruire les idées reçues autour de la chimie ?

Pollution, nucléaire, OGM… La chimie est devenue l’objet de toutes les craintes. Au « chimique » on oppose le « naturel » vers lequel il faudrait revenir. C’est le constat que dresse le chimiste Bernard Meunier, directeur de recherche émérite et médaille d’argent du CNRS.

Avec Chimique, vous osez dire chimique ?, ouvrage accessible au grand public, à paraître le 13 juillet chez CNRS éditions, il ne compte pas faire l’apologie du « tout-chimique », mais veut « remettre à sa place la fonction de la chimie dans notre vie quotidienne », à l’aide d’exemples concrets. Il rappelle ainsi dans le premier chapitre le rôle de l’eau de Javel en cas d’épidémie de choléra, en examinant les cas du Pérou et de Haïti : « La chloration de l’eau est le meilleur traitement pour une eau infectée ». Extrait.

 

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Importance de l’eau de Javel en cas de crise sanitaire (choléra, Ebola…)

Les méthodes de chloration de l’eau sont parmi les plus efficaces pour se débarrasser de microbes pathogènes. Presque toutes les bactéries sont éliminées par l’action de l’hypochlorite à faible dose, sauf quelques-unes, plus résistantes comme Bordetella pertussis, bactérie de la coqueluche pour laquelle il existe un vaccin efficace, ou Campylobacter jejuni, responsable de diarrhées chez les bovins ou les moutons (1). On sait qu’il ne faut pas collecter de l’eau près des zones contaminées par les excréments animaux ou humains, sources de contamination. Tout manquement à cette règle d’hygiène élémentaire entraîne des conséquences dramatiques. Parmi les épidémies liées à l’utilisation d’eau contaminée, celles dues au choléra sont les plus dangereuses et demandent une réaction rapide des autorités locales afin d’enrayer au plus vite la propagation de la maladie. La virulence des vibrions cholériques est renforcée lors de leurs passages dans les intestins des personnes infectées. Faute de vaccins préventifs efficaces, le meilleur moyen de lutte contre cette maladie redoutable consiste à décontaminer les eaux utilisées par les populations et à assurer au plus vite le retour d’eaux potables. La chloration de l’eau est le meilleur traitement pour une eau infectée.

                                               

Pérou 1991

La septième pandémie mondiale de choléra débute en 1961, partant de l’Asie (de l’Indonésie et du Bengale), passant par le Moyen-Orient (Irak) et poursuivant son chemin jusqu’en Afrique. En 1991, la contamination touche l’Amérique du Sud, en commençant par le Pérou et en s’étendant comme une traînée de poudre aux pays voisins, le Brésil, la Colombie, l’Équateur, puis le Guatemala, le Panamá et le Mexique, jusqu’au sud des États-Unis. Au total, près de 1,3 million de personnes seront touchées, avec près de 13 000 morts (2). L’Amérique du Sud ayant été à l’écart des épidémies de choléra depuis plus d’un siècle, cette fausse sécurité avait entraîné un relâchement dans le traitement des eaux distribuées. En outre, de nombreux vendeurs de fruits et légumes utilisaient l’eau stagnante de réservoirs, ou celle des rivières, pour rincer leurs marchandises, ces mêmes rivières drainant souvent les eaux usées (3).

Une partie de la population des pays touchés a trop vite considéré que l’utilisation de jus de pamplemousse suffisait pour lutter contre les effets du choléra

La fabrication de glaçons avec de l’eau contaminée a été un autre vecteur de propagation. Par ailleurs, une partie de la population des pays touchés a trop vite considéré que l’utilisation de jus de pamplemousse (Toronja drink) suffisait pour lutter contre les effets du choléra, l’acidité du jus étant censée inhiber le vibrion. Malheureusement, la désinfection efficace des eaux utilisées dans la vie quotidienne s’est faite trop lentement pour enrayer l’épidémie. La remise en place des moyens de chloration de l’eau a eu lieu à un moment où plusieurs organisations écologistes mettaient en avant les dangers de la chloration et des chloramines. Il est important que les responsables politiques soient à l’écoute des experts et des médecins compétents afin de prendre les bonnes décisions et choisir intelligemment entre deux risques, celui quasi inexistant de la chloration, celui élevé de la mortalité du vibrion. Alors même que l’Amérique latine et les Caraïbes bénéficient de sources d’eau douce de très bonne qualité en abondance en comparaison d’autres régions défavorisées de la planète, les failles dans le traitement des eaux usées sont à l’origine des épidémies via la contamination des eaux de consommation (4).

Relier le déclenchement de l’épidémie à une élévation de la température due à El Niño et au réchauffement climatique était tentant

Différentes études génétiques entreprises dès 1991 indiquaient que la bactérie responsable était celle ayant sévi en Afrique dans les années précédentes. En 2011, une étude phylogénétique complète venait confirmer que la souche responsable était bien Vibrio cholerae, sérogroupe O1, biotype El Tor (du nom du village égyptien où elle a été identifiée en 1905) (5). Le déversement d’eau contaminée de ballasts de cargos venant de zones endémiques a été évoqué comme étant à l’origine de cette épidémie péruvienne. Une autre hypothèse, liée au réchauffement climatique, a été largement mise en avant par une microbiologiste américaine, Rita Colwell, dont une grande partie de la réputation scientifique s’est construite sur cette vision de l’épidémie. Différentes formes de la bactérie du choléra sont viables en milieu légèrement salin et l’élévation de la température favorise leur croissance. Ces vibrions sont accrochés au zooplancton et aux petits crustacés (6). Relier le déclenchement de l’épidémie à une élévation de la température due à El Niño et au réchauffement climatique était tentant. Mais cela supposerait qu’à chaque cycle de El Niño, on observe des épisodes de choléra sur les côtes péruviennes : ce n’est pas le cas. En fait, un des facteurs les plus importants dans le déclenchement et la propagation de l’épidémie a été la période de pluie intense qui a précédé la phase initiale (7). Dans un pays où plus de 45 % de la population n’avait pas accès à la distribution d’eau potable, il est certain que les pluies diluviennes augmentant le flux des eaux sales non traitées ont été un facteur primordial d’aggravation de l’épidémie. Il faudra attendre 2002, plus de onze ans après le début de l’épidémie, pour que le Pérou réussisse à se débarrasser du choléra.

Les polémiques n’ont cessé de grandir entre les tenants de l’utilisation raisonnable du chlore dans l’assainissement des eaux et des associations de défense de l’environnement

Dans les années qui ont suivi, les polémiques n’ont cessé de grandir entre les tenants de l’utilisation raisonnable du chlore dans l’assainissement des eaux et des associations de défense de l’environnement considérant de manière excessive que toute personne favorable à la chloration de l’eau n’est qu’un relais d’opinion de l’industrie chimique. Avec la montée en puissance des considérations sur les changements climatiques et la surinterprétation de ces variations dans l’initiation des épidémies de choléra, la place laissée aux hygiénistes traditionnels et à leurs méthodes chimiques de purification des eaux s’est très rapidement rétrécie, au point de rendre leurs recommandations pratiquement inaudibles dans les années 2000-2010 comme nous allons le voir ci-après.

Faut-il continuer à chlorer l’eau pour la rendre potable ? Cette question fait essentiellement débat dans les pays riches qui bénéficient à la fois de réseaux d’eau potable de grande qualité et de moyens financiers pour acheter des bouteilles d’eau minérale. Il est évident que cette interrogation n’a pas la même résonance dans des pays où les populations n’ont pas accès à l’eau potable et sont plus exposées aux dangers des eaux non traitées qu’à des risques de cancers dus aux traces de chloramines. Dès que l’on est à l’écart du choléra, de la typhoïde, des hépatites, des maladies de l’eau en général, on peut effectivement se préoccuper des dangers les plus minimes, ce type d’inquiétude étant souvent entretenu par des interprétations excessives des niveaux de risque encourus.

 

Haïti 2010

Le 12 janvier 2010, Haïti a été dévasté par un terrible tremblement de terre. Plus de trois millions d’habitants de ce pays, un des plus pauvres du monde, ont été touchés par cette catastrophe. Le plus grand séisme du début de ce siècle a fait 100 000 morts. Très vite, les secours se sont organisés à l’échelle internationale. Les États-Unis envoyèrent immédiatement des troupes pour participer à l’organisation des secours et à la sécurisation des villes. Depuis 2004, les Nations unies entretenaient sur place un contingent de Casques bleus, la Minustah, pour assurer l’ordre public dans un pays où la vie politique n’a jamais été réellement stabilisée. Dans les semaines qui suivirent le séisme, un immense élan de solidarité international permit de soutenir l’action de centaines d’organisations non-gouvernementales. La collecte de fonds dans des dizaines de pays fut efficace, sous le regard du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) de l’ONU, les sommes récoltées dépassant la dizaine de milliards de dollars.

Plus de 800 000 personnes ont été touchées et les décès enregistrés dans les centres de soins ont dépassé les 10 000

De janvier 2010 au début d’octobre de la même année, aucune épidémie n’est à signaler. Puis brutalement, une épidémie se déclare. Le 21 octobre, le ministère de la Santé haïtien annonce les premiers cas de choléra dans une région qui n’avait pas été touchée par le tremblement de terre, au-delà de Mirebalais, ville de la haute vallée de l’Artibonite, le grand fleuve, source essentielle d’eau pour une très grande partie de la population. Quelques kilomètres en amont de cette ville, des Casques bleus népalais étaient installés dans un camp nommé Annapurna, près du village de Meille. Nombre de ces soldats étaient arrivés peu de temps auparavant, directement du Népal, où le choléra est endémique. La gestion des tinettes de ce camp militaire avait été confiée à des entreprises locales sans surveillance sanitaire. Le déversement, par négligence irresponsable, du contenu des latrines dans un ruisseau affluent de l’Artibonite a déclenché une catastrophe épidémique sans précédent. Plus de 800 000 personnes ont été touchées et les décès enregistrés dans les centres de soins ont dépassé les 10 000. Ce chiffre ne tient pas compte des personnes mortes dans les petits villages, loin des centres de soins.

Trois livres relatent ce drame survenu dans un pays déjà fortement éprouvé par le séisme de janvier 2010 (8). Celui du jeune journaliste Jonathan Katz, d’Associated Press, présent en Haïti lors du tremblement de terre. Il a été l’un des premiers à témoigner et à donner l’alerte sur l’origine du désastre (9). Tous les éléments ont été décrits avec la précision d’une personne consciente de la gravité de la situation. Très vite, Katz se rendit compte que les responsables des organisations onusiennes et américaines ne souhaitaient pas prendre en compte les informations sur le camp népalais et cherchaient à privilégier d’autres explications sur l’origine de l’épidémie. Au lieu de lancer très rapidement des actions de chloration de l’eau puisée dans cette rivière par les populations n’ayant pas accès à de l’eau propre, les autorités ont tergiversé. Sachant que l’Artibonite est la source principale d’eau d’une très grande partie de la population haïtienne, on aurait pu s’attendre à ce que les responsables des grands organismes sanitaires prennent immédiatement des dispositions pour prévenir les populations et mettre en place des mesures d’assainissement. Il n’en a rien été. Avec le recul, il est difficile de comprendre cette absence de réaction. Le tremblement de terre avait complètement désorganisé les structures étatiques d’un pays déjà peu stable politiquement, mais quid des représentants des organisations comme l’OMS, le CDC américain (Centers for Disease Control) ou les grandes ONG présentes depuis janvier 2010 sur le terrain ? Certains ont argué de la situation d’insécurité régnant sur l’île pour expliquer le retard dans la prise des mesures adéquates. En fait, la période d’insécurité importante ayant suivi le séisme avait été jugulée avec l’arrivée massive des troupes américaines.

L’addition d’une faible quantité d’eau de Javel, ou de pastilles d’hypochlorite de calcium, dans de l’eau suspecte est pratiquée depuis plus d’un siècle

Étonnamment, l’OMS a diffusé un communiqué le 24 novembre 2010, soit plus d’un mois après le début de l’épidémie, alors que les morts se comptaient par milliers, préconisant de reporter la campagne de chloration de l’eau, en attendant le rétablissement de l’ordre (10) : « Les troubles civils survenus depuis le 15 novembre ont ralenti plusieurs activités, notamment la livraison de fournitures pour la prévention et le traitement des patients, en particulier dans la ville de Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Les formations sur le traitement du choléra et les initiatives visant à chlorer l’eau pour 300 000 personnes ont dû être reportées. » Comment comprendre ce retard ? Le mot « formation » suggère la mise en place de procédures compliquées pour une action qui en fait est très simple et parfaitement connue de toutes les équipes d’intervention dans des zones sans eau potable. L’addition d’une faible quantité d’eau de Javel, ou de pastilles d’hypochlorite de calcium, dans de l’eau suspecte est pratiquée depuis plus d’un siècle. Doit-on voir dans cette note un manque de prise de conscience par des responsables de l’OMS éloignés de la réalité de terrain, ou autre chose ? Seuls les auteurs pourraient répondre à cette question.

De fait, la population haïtienne a rapidement compris que l’origine de l’épidémie était liée au camp népalais des forces des Nations unies dans le village de Meille et s’en est prise à quelques véhicules marqués du sigle de l’OMS ou de l’ONU. Comment ne pas comprendre la colère des Haïtiens décimés par une maladie jusqu’à présent inconnue dans leur pays et qui se battaient contre sa propagation avec des moyens souvent dérisoires ? Devait-on craindre des émeutes alors que des milliers de soldats américains étaient présents pour rétablir l’ordre sur le terrain ? Il est difficile d’imaginer que quelques échauffourées entre soldats népalais et population locale aient pu servir d’excuses pour retarder la mise en place rapide d’un plan d’action sanitaire d’envergure. Un deuxième livre décrit de manière très précise la situation à ce moment-là. C’est celui de Ralph Frerichs, un épidémiologiste ayant travaillé pour le CDC et professeur émérite à l’université de Californie-Los Angeles (UCLA) (11). L’auteur rappelle combien les relations entre les soldats népalais et la population s’étaient dégradées depuis le décès d’un jeune Haïtien retrouvé pendu en septembre 2010 près d’un camp népalais.

Si le climat était à l’origine de l’épidémie, il était commode d’oublier cette histoire de soldats népalais sous drapeau onusien

Comment comprendre l’absence de prise de décisions efficaces pour contrer la propagation de l’épidémie dès la fin du mois d’octobre 2010 ? Toutes les équipes médicales spécialisées savent combien il est important de prendre les mesures d’assainissement de l’eau au plus vite pour stopper la propagation des vibrions. En fait, dès le début de l’épidémie, la théorie concernant l’influence du réchauffement climatique refait surface, s’appuyant sur les travaux de Rita Colwell de 1996, et accuse les vibrions présents à l’embouchure des rivières. Cette explication, soutenue dans un premier temps par le CDC et l’OMS, arrangeait fort bien l’ONU. Si le climat était à l’origine de l’épidémie, il était commode d’oublier cette histoire de soldats népalais sous drapeau onusien. Un troisième livre donne de nombreux détails sur les atermoiements de l’aide médicale et humanitaire. C’est celui d’un médecin français, Renaud Piarroux, spécialiste des épidémies de choléra. La lecture des pages 115 à 146 de son livre est à recommander pour bien comprendre comment certains scientifiques peuvent s’égarer et se mettre aux services d’intérêts éloignés de la science et de la médecine (12).

Les analyses génétiques de la souche du vibrion responsable de l’épidémie ont confirmé rapidement son origine népalaise. Trois équipes du Danemark, des États-Unis et du Népal ont établi qu’elle était effectivement identique, à une ou deux bases d’acide nucléique près, à celle de la courte épidémie observée au Népal entre juillet et août 2010, peu avant l’envoi du contingent népalais aux Caraïbes (13). Dès lors, le doute n’était plus permis. Mais il aura fallu l’implication de personnes très motivées pour établir définitivement l’origine de l’épidémie et faire admettre, au sein de l’ONU, sa responsabilité, en évacuant la théorie climatique. Parmi eux, il faut se souvenir des noms de Ralph Frerichs et de Renaud Piarroux, et également de celui de Philip Alston, un juriste australien, enseignant à l’université de New York et conseiller juridique de l’ONU. Ce dernier n’aura de cesse de convaincre les plus hautes autorités de cette instance internationale de la nécessité de dire la vérité. Ce sera fait en décembre 2016. Lors d’une séance plénière au siège à New York, le secrétaire général Ban Ki-Moon présentera les excuses des Nations unies au peuple haïtien. Il aura fallu la persévérance d’un très petit nombre de personnes, animées d’une passion forte, pour que la vérité soit enfin rétablie, six ans après. La lecture du livre de Renaud Piarroux est à recommander à tous les étudiants en médecine et en sciences comme un très bel exemple de ce que doit être le respect de l’éthique médicale et scientifique.

La meilleure façon de contribuer à l’élimination du choléra dans ce pays [est] de donner à toute la population un accès à de l’eau potable

Les différents vaccins actuels contre le choléra n’étant pas d’une efficacité parfaite, la lutte contre le choléra en Haïti a reposé sur une politique sanitaire axée sur la nécessité de purifier l’eau utilisée dans la vie quotidienne. L’action de petites organisations non-gouvernementales, animant des comités d’hygiène dans les plus petits villages, a permis de réduire peu à peu les foyers de recrudescence de la maladie, en utilisant de l’eau de Javel (14). Ces ONG discrètes ont des moyens financiers souvent très limités, ceci étant lié à l’oubli dans lequel Haïti est retombé après l’emballement médiatique de l’année 2010. Il faut rendre hommage aux personnels médicaux de terrain, ceux qui œuvrent au quotidien pour soigner et transmettre les notions générales d’hygiène et de purification de l’eau aux populations éloignées des centres urbains, trop souvent oubliées après le passage de la vague médiatique. Le dernier cas de choléra a été observé dans la commune d’Estère le 4 février 2019, venant clore un épisode peu glorieux d’une action mal gérée des Casques bleus de l’ONU.

Le pays est submergé par des millions de bouteilles en plastique d’eau propre

Au cours de l’année 2016, l’OMS avait envisagé la mise en place d’un vaste plan de vaccination de toute la population haïtienne, chiffrant cette opération en milliards de dollars. Je m’étais alors permis de rappeler que la meilleure façon de contribuer à l’élimination du choléra dans ce pays était de donner à toute la population un accès à de l’eau potable : « De l’eau propre pour Haïti » (15).

En attendant la mise en place de réseaux de distribution d’eau potable, ce pays est submergé par des millions de bouteilles en plastique d’eau propre utilisées par les intervenants extérieurs et une partie de la population locale. Cette prolifération d’emballages plastiques a été à l’origine de la création de structures très actives dans leur recyclage (16) !

 

Chimique, vous osez dire chimique ?, Bernard Meunier, CNRS éditions, parution le 13 juillet 2022, 216 pages, 20 euros

 

  1. Holm, M. et al. Am. J. Infect. Control, 47, 82-91 (2019).
  2. Tickner, , Gouveia-Vigeant, T. Risk Analysis, 25, 495-502 (2005).
  3. Mujica, O. et al. J. Infect. Disease, 169, 1381-1384 (1994).
  4. Witt, M., Reiff, F. M. J. Public Health Policy, 12, 450-463 (1991).
  5. Garza, R. et al. PloS One, 7(5): e37283 (2011).
  6. Colwell, R. Science, 274, 2025-2031 (1996).
  7. Ramirez, J. et al. Weather Clim. Soc., 5, 148-161 (2013).
  8. Katz, J. M. The Big Truck that went by. How the World came to save Haiti and left behind a Palgrave Macmillan (2013) ; Frerichs, R. R. Deadly river, cholera and cover-up in post-earthquake Haiti. Cornell University Press (2006) ; Piarroux, R. Choléra, Haïti2010-2018, histoire d’un désastre. CNRS Éditions (2019).
  9. Katz, M. The Big Truck that went by, op. cit.
  10. Communiqué de l’OMS du 24novembre 2010, https://who.int/csr/ don/2010_11_24/en/.
  11. Frerichs, R. Deadly river, cholera and cover-up in post-earthquake Haiti, op. cit.
  12. Piarroux, R. Choléra, Haïti 2010-2018, cit.
  13. Hendriksen, R. S. et al. mBio, 2(4), e00157-11 (2011) doi:10.1128/ mBio.00157-11.
  14. Piarroux, Choléra, Haïti2010-2018, op. cit.
  15. Meunier, «De l’eau propre pour Haïti», Les Échos, 27 décembre 2016.
  16. Recyclage des emballages plastiques en Haïti. http://haitirecycling.org/how.html.
10 juillet 2022
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