« Les femmes que je mets en scène dans mes romans sont très libres »
La romancière québécoise Audrée Wilhelmy a reçu dimanche dernier le prix Ouest-France au festival Étonnants voyageurs, à Saint-Malo. Encore en France pour quelques jours, elle nous fait part de sa météo intérieure.
Quelle est votre météo intérieure en ce moment ?
Je déborde de gratitude et d’étonnement. L’expérience que je viens de vivre au festival Étonnants voyageurs a été extraordinaire [du 4 au 6 juin dernier], particulièrement la rencontre avec les jeunes lecteurs du prix Ouest-France, qui a illuminé ma semaine. C’est un prix qui permet aussi d’être en contact pendant deux jours pleins avec des lecteurs, tout de suite après l’avoir reçu. C’est vraiment précieux.
Vous avez quitté Montréal pour vous installer dans une maison en forêt. Est-ce important pour vous, en tant que romancière, de vous écarter un peu du bruit du monde ?
Comme je construis un univers qui n’est ancré dans aucune époque ou lieu spécifique, même s’il est globalement rural, le fait d’habiter en campagne vient nourrir mon imaginaire de façon plus concrète que lorsque j’étais en ville. Je n’écris pas sur l’actualité, je ne suis pas très inspirée par les grandes transformations politiques, ce genre de choses. Cela dit, je m’informe quand même beaucoup, pour mon intérêt personnel, savoir dans quel monde je vis et dans quel univers s’inscrivent les textes que je mets en place.
Vous vous intéressez beaucoup à la photo, à l…