« Autonomie », par Gilles Clément
Pour le paysagiste et écrivain, l'autonomie passe par la possibilité d'assouvir ses besoins vitaux et une prise de conscience des conséquences de nos actes, dans un contexte d'appauvrissement des ressources naturelles.
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J’ai choisi ce mot parce que nous sommes presque toujours soumis à l’obéissance. Mais suivre les règles n’a d’intérêt que si l’on a compris les raisons qui guident nos actions. Or, pour avoir accès à la compréhension, il faut disposer d’une certaine autonomie d’esprit.
Nous avons également besoin d’accéder à une autonomie physique, corporelle. Il faut donc que l’on puisse se nourrir et dormir correctement… Des choses extrêmement basiques, biologiques, mais qui nous assurent d’être en équilibre, autonomes, c’est-à-dire non dépendants.
Ainsi, l’autonomie de l’esprit ne va pas sans l’autonomie du corps, parce que lorsqu’on a compris comment fonctionnait notre part animale, on cherche également à comprendre comment fonctionne notre mental.
Apprendre l’autonomie, cela peut commencer par faire un petit potager chez soi
Cela dit, je ne pense pas que l’on soit aujourd’hui majoritair…