« Nouveau Monde », par François Lelord
Le numérique modifie radicalement notre rapport au monde et nous offre une multitude de possibles, affirme le psychiatre. À tel point que l’on peut culpabiliser de ne pas trouver sa voie à l’heure où tout semble accessible, même le bonheur.
Nous entrons sans cesse dans de Nouveaux Mondes, qu’ils soient géographiques, métaphysiques, philosophiques, psychologiques… Et nous les abordons chaque fois avec l’émerveillement de la découverte, « une fugace minute d’enchantement », comme le dit Francis Scott Fitzgerald des matelots hollandais découvrant ce qui deviendra Long Island.
C’est cet émerveillement que j’ai voulu explorer dans mon petit conte philosophique, Victor et les autres mondes. Mon héros, le jeune Victor, né dans une colonie terrienne sur Mars, est envoyé en mission sur Terre, deux siècles après l’apocalypse nucléaire, à la recherche de signes de vie sur des îles du Pacifique… Il va voguer d’une île à l’autre comme d’un monde à l’autre où il va être accueilli ou rejeté par des sociétés indigènes aux valeurs fort différentes, fascinantes d’abord, avant qu’il ne découvre les revers de ces nouveaux débuts de l’humanité.