Après la sidération et l’effroi suscités par l’invasion de l’Ukraine, les Européens ont réagi par un immense élan de solidarité. Les dons affluent ; les souscriptions abondent ; des collectes en tous genres sont organisées par des étudiants, des militants ou de simples citoyens désireux de prendre leur part du fardeau. Comment interpréter cette générosité, notamment dans l’accueil des réfugiés, après l’exode le plus rapide qu’a connu l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ? Faut-il se réjouir du bel élan spontané ou incriminer une aptitude à s’identifier éminemment sélective, puisque Syriens et Afghans n’ont pas toujours reçu le même accueil ?

La colère contre le dictateur aveuglé par de vains projets de grandeur et de gloire se mêle à la crainte – rationnelle – de subir les retom

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