Le comble pour les inventeurs de la démocratie serait de ne plus croire en son fonctionnement. C’est pourtant ce qui est en train d’arriver aux Grecs. Ils sont, d’après une récente étude du Parlement européen, 64 % à se déclarer insatisfaits par rapport aux processus démocratiques au sein de l’Union européenne (UE), le plus haut total parmi les vingt-huit. Et honnêtement, ça se comprend.

La dernière fois que les Grecs ont été appelés à se prononcer sur une question européenne, c’était en juillet 2015. En pleine « crise grecque », la formation de gauche Syriza s’est fait élire six mois plus tôt sur un programme censé sortir le pays du carcan imposé par ses créanciers : la Commission européenne, la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international.

Entre le gouvernement d’Alexis Tsipras et cette troïka, les négociations quant à un nouveau plan d’aide peinent à aboutir et le peuple grec est invité à trancher. Autour de moi, c’est l’euphorie. Les télés sans cesse allumées, les débats en

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