Faits divers : autopsie d'une fascination
SommaireSerait-ce le symptôme d’une époque déçue par les grandes aventures collectives, d’un siècle hanté par la perspective de machines toutes-puissantes, d’une société assiégée par les doutes et les craintes ? Le fait divers a le vent en poupe : émissions de télé et de radio, romans et documents, podcasts, docufictions… C’est le retour de l’individu raconté dans sa vulnérabilité. Nous avons voulu comprendre, dans ce numéro du 1, ce qui fonde cette obsession.
« Les grands faits divers ont souvent une dimension politique »
Emmanuel Roux
Mathias Roux
Agrégés de philosophie, les frères Roux viennent de publier Le Goût du crime chez Actes Sud. Ils nous expliquent pourquoi, contrairement à ce que disait Bourdieu, le fait divers ne fait pas diversion. Car si celui-ci alimente certes la machinerie de la société du spectacle et ses dérives…
[Chiens écrasés]
Robert Solé
Disons grossièrement qu’il y a trois sortes de faits divers. Les plus spectaculaires, les « affaires », doivent leur notoriété à leur côté énigmatique (« Omar m’a tuer »), à l’extrême jeunesse de la victime (affaire Grégory), au statut social de l’auteur (DSK, Palmade…) ou au caractère idéologiqu…
L’édito du 1
Questions sans réponse
Patrice Trapier
Le fait divers a le vent en poupe : émissions de télé et de radio, romans et documents, podcasts, docufictions… C’est le retour de l’individu raconté dans sa vulnérabilité.
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