Il faut se méfier, quand on interroge son entourage sur le sujet : les échanges sont vifs et les arguments presque sans fin pour justifier l’imposition, ou non, du service civique.
Comptons les points de ceux qui sont pour. Parmi eux, on affirme qu’un devoir civique non obligatoire n’a aucun sens : « la citoyenneté est un choix global, pas à la carte », clame l’un ; « après tout l’école est obligatoire, payer ses impôts aussi », renchérit un autre, appuyé par ceux pour qui seule cette imposition permet de garantir une réelle mixité sociale.
Ce principe d’obligation acquis, le débat se focalise ensuite sur les modalités de mise en œuvre : « obligatoire ne veut pas dire sacerdoce ou contrainte. Si on laisse le choix du sens à donner à l’action, c’est justement là qu’elle devient utile et positive ! » insiste-t-on d’une part. « L’important ici est surtout le contenu. » Offrir une large palette de choix de missions (en France comme à l’étranger) et rémunérer cet engagement (au moins au Smic) font partie des conditions de mise en œuvre. L’idée est donc de repartir de la notion d’intérêt général et d’insister sur la finalité (autonomie individuelle, participation au bien commun, engagement écologique et social), tout en interrogeant plus largement l’utilité sociale de nos activités.
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