Mes chers compatriotes,

Ce soir, je veux vous parler d’un sujet qui vous tourmente : l’immigration. Certains d’entre vous ont le sentiment d’être envahis par les étrangers et ne reconnaissent plus leur pays. D’autres, au contraire, pensent que la France a le devoir et les moyens d’être beaucoup plus généreuse.

Soyons clairs : la politique adoptée depuis des décennies, que j’ai cru devoir poursuivre, est un échec et un mensonge. En vérité, nous n’ouvrons pas notre porte à tous ceux qui ont droit à l’asile ; nous ne contrôlons que partiellement nos frontières ; nous ne renvoyons pas chez eux les illégaux. Nous ne savons ni accueillir ni expulser.

Seule, la France ne peut pas grand-chose. Ensemble, les États européens ont du mal à s’entendre. L’équivalent d’un immense plan Marshall, assorti d’une lutte contre les dictatures, pourrait permettre aux exilés en puissance de vivre décemment dans leurs pays. Mais il suppose une action internationale et des moyens financiers considérables. Sommes-nous prêts à y consacrer une partie de notre budget ? Réfléchissons-y.

En matière d’immigration, vous entendez chaque jour des déclarations tranchées et des commentaires péremptoires. Sur une question aussi complexe, méfiez-vous, mes chers compatriotes, de ceux qui ne doutent pas.

À défaut de solution magique, je vous proposerai par référendum, le mois prochain, une dizaine de mesures partielles, mais concrètes, qui pourraient légèrement améliorer les choses. Et nous permettraient d’appliquer un peu mieux les principes de liberté, d’égalité et de fraternité, qui ne se divisent pas.

Vive la République et vive la France ! 

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