– Alors tu t’es décidé pour Frontex ? m’a demandé mon collègue Stéphane.

– Je ne sais pas encore, il faut que j’en reparle avec ma femme. Il va falloir faire garder le petit si je pars…, lui ai-je répondu.

On était dans le petit local des douanes, au bord de l’autoroute. C’était l’heure du déjeuner, les copains de la brigade avaient sorti leur gamelle et moi, j’avais ouvert ma boîte de taboulé. 

– C’est quoi les dates déjà ? a continué Stéphane.

Les dates pour la mission Frontex, je les connaissais bien : du 1er au 31 juillet, en plein durant les vacances d’été. Le chef avait punaisé la circulaire du ministère dans le vestiaire de la brigade à côté de l’affiche pour le tournoi de foot interdouaniers qui se tenait tous les ans à Meaux. La circulaire disait : « L’agence Frontex demande aux États membres de l’UE de participer au renforcement de ses effectifs dans le cadre de ses opérations à la frontière gréco-turque. Les agents seront positionnés sur les îles de Chios, Lesbos et le long du fleuve Évros à la frontière terrestre. Les services de police

Vous avez aimé ? Partagez-le !