Une expérience d’effondrement
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L’« effondrement » est un leitmotiv qui a trouvé ses lettres de noblesse psychanalytiques avec Winnicott, dans un texte intitulé « La crainte de l’effondrement », paru dans les années 1960. Texte terriblement dense et qui évoque comment la maladie psychotique n’est pas un « effondrement », mais une « organisation défensive dirigée contre une angoisse disséquante primitive ». La vérité de l’effondrement, dont la crainte détruit la vie du patient, c’est qu’il a « déjà eu lieu », même si celui-ci n’a pas été « éprouvé » consciemment. Nous, humains, serions coincés entre deux effondrements, celui originel dont nous n’avons plus souvenir, alors même que nos corps, nos psychés s’organisent
« Les psychiatres ont l’habitude d’être des sous-mariniers de la société »
Raphaël Gaillard
« Une catégorie de patients a émergé, que nous ne connaissions pas, c’est-à-dire qu’ils n’étaient pas à ce jour inscrits dans un parcours de soins : des personnes qui étaient en relative souffrance mais compensaient, et qui dans ce contexte d’angoisse générale, ont décompensé et ont nécessité des…
[Folie]
Robert Solé
ON LES APPELAIT les fous. Ils faisaient rire, mais surtout très peur. Leur état ne pouvait avoir qu’une cause démoniaque et nécessitait donc une forme d’exorcisme. Quand les médecins se sont emparés du problème, c’était encore avec l’idée d’extirper du corps le mal qui l’habitait : saignées, vomi…
Immersion au quartier général de la folie
Valentin Gendrot
Auteur de Flic, un journaliste a infiltré la police aux éditions Goutte d’or, Valentin Gendrot revient dans le récit que nous publions sur sa première affectation aux urgences psychiatriques de la préfecture de police de Paris où il a passé quinze mois, et nous livre ainsi une plongée da…