J’ai des lèvres fines et le nez coupant.
Dans mon visage, il y a de l’ascétisme.
Mon regard sait être dur,
intransigeant.
À coup sûr, c’est ainsi que vont me décrire
les historiens de notre grande révolution.
« Impitoyable, intransigeant, ambitieux. »
Moi-même, je ne peux savoir qui je suis,
mais maintenant, en cette aube de juin
à la campagne, devant le miroir,
que le soleil levant rougit,
je perçois sur mon visage le sourire
et la douceur,
qui ont coutume d’accompagner la tendresse
et la faiblesse.
Sur ma joue gauche passe un nuage noir.

On dit qu’Emmanuel Macron a quelque chose du curé, comme on le disait de Robespierre. Préférera-t-il lui aussi ses certitudes aux aspirations des citoyens ? Rescapé du communisme, le Polonais Zagajewski sait que l’Histoire piège les individus. Il offre au rousseauiste Robespierre un court répit devant le spectacle de la nature. 

 

Vous avez aimé ? Partagez-le !