La culture doit nous prendre par surprise, elle doit s’adresser à ceux qui ne s’y croyaient pas prédestinés, investir des territoires inattendus, physiques ou imaginaires.
Elle doit nous saisir, nous faire porter un regard inespéré sur nous-mêmes et familier sur tout ce dont nous nous croyons éloignés. Elle nous offre la capacité de bouleverser nos perceptions et de dépasser nos attentes, de tutoyer l’inconnu, d’envisager l’improbable.
Pour l’élu à la culture que j’ai été et, plus encore, pour le maire que je suis, elle est un levier privilégié de lutte contre les injustices. Sans jamais négliger les combats sociaux et économiques, j’ai toujours considéré que la culture rend le monde plus accessible, moins déterminé, parce que c’est par l’imaginaire que s’envisagent de nouveaux horizons, individuels et collectifs.
Sur cette terre du milieu au calme apparent, nous faisons surgir un bouillonnement souterrain
Nous engageant vers de vastes horizons, notre candidature au titre de capitale européenne de la culture a su vite fédérer – et ce fut pour moi une agréable surprise – de nombreux territoires du Massif central… Sur cette terre du milieu au calme apparent, nous faisons surgir un bouillonnement souterrain, nous entreprenons de grandes traversées, nous faisons converger une multitude d’imaginaires et nous vibrons désormais de la proposition que nous formulons à l’Europe et au monde.
La surprise que nous a réservée la culture en nous hissant, à la suite de notre présélection, aux premiers rangs de la proposition artistique en Europe, c’est d’avoir changé une ambition, initialement démesurée, en vocation. Cette nouvelle perspective donne à tous et à chacun la capacité extraordinaire, sur une terre du milieu, de construire une capitale.