On entend souvent dire que le travail n’a plus la même valeur pour les salariés, que ceux-ci n’y voient plus qu’une source de revenus, que leur investissement professionnel diminue. Aucun analyste du travail sérieux ne peut cependant s’arrêter à ce constat. La tendance dominante chez les salariés, c’est la volonté de réaliser leur travail le mieux possible, ceci en dépit des conditions dans lesquelles ils sont placés. Et c’est bien là le problème : dans quelles conditions sont-ils placés ? On constate trop souvent des prescriptions du travail qui entrent en conflit avec la qualité recherchée, avec les règles du métier, avec l’éthique professionnelle. Des organisations qui amènent les salariés à travailler à l’encontre d’eux-mêmes ou à bricoler plus ou moins clandestinement des façons de faire leur permettant d’assurer la qualité envers et contre tout, d’assurer la qualité en dépit des prescriptions. Un combat épuisant, parfois déses­pérant. Alors, la ­désaffection du travail… À qui la faute ?  

 

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