Des effets délétères
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Si nous continuons à raisonner sur le travail à l’aide des seules représentations forgées par le modèle économique standard, c’est-à-dire comme un « facteur de production » dont il faudrait à toute force faire baisser le prix, il y a tout lieu de penser que le travail tel qu’espéré par les individus court à sa perte. Cette représentation entre en effet en complète contradiction avec les attentes que les personnes placent aujourd’hui dans le travail : leur permettre, outre de gagner leur vie, de s’exprimer, de se réaliser, de faire œuvre utile et pleine de sens. Les enquêtes mettent en évidence que les Français, et plus encore les jeunes, sont ceux qui en Europe plébiscitent les dimensions expressives et relationnelles du travail. Mais ils sont aussi les plus déçus, du fait de la médiocrité des conditions de travail dans notre pays. On peut craindre que les effets délétères d’un tel décalage ne soient considérablement renforcés si les propositions récentes de payer le travail en dessous du SMIC ou de développer à n’importe quel prix des emplois hyper-flexibles étaient mises en œuvre à grande échelle.



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