OLLIERGUES (Puy-de-Dôme). L’atelier, construit contre une paroi rocheuse, a des allures de grotte. Des fagots de branchages, appuyés aux murs, sèchent lentement malgré l’humidité ambiante. Sous la lumière jaune d’une vieille lampe, Patrick Tourre est à son poste. Sa profession : fabricant de crayons à l’ancienne.

Vissé à son tabouret, les deux pieds plantés sur le sol recouvert d’une épaisse couche de sciure, ce géant sexagénaire aux boucles blondes perce le cœur des branches. Il a lui-même fabriqué sa machine : un foret à métaux relié à un moteur, le tout fixé à sa table de travail. Derrière ses lunettes rondes, son regard bleu fixe ses larges mains qui maintiennent la fine branche en passe de devenir un crayon. 

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