Tous les artisans rencontrés ce matin-là aux ateliers de maroquinerie d’Hermès à Pantin avaient le sourire et de l’éclat dans le regard. Fiers de leur ouvrage. Le directeur général, Emmanuel Pommier, avait la même expression de fierté en montrant le portefeuille de cuir fabriqué de ses mains à son arrivée, il y a douze ans : certes, la couture un peu de travers, là, n’aurait pas passé le contrôle qualité Hermès, mais c’est son œuvre. Il partage cette expérience avec chacun des hommes et des femmes qui travaillent ici « à la table » pour assembler, coudre, astiquer, perler, les quelque cinquante pièces d’un sac à main. « Nous ne pratiquons pas la parcellisation qui assigne les gens à une tâche répétée à l’infini, explique Emmanuel Pommier. Chaque artisan fabrique son sac de A à Z et le signe en y apposant ses initiales. Pouvoir dire “ce sac, c’est moi” est un facteur de responsabilité et d’estime de soi. »

Pas moins de trois mille artisans travaillent chez Hermès, sellier-maroquinier à Paris depuis 1837. Une grande partie des ateliers ont été installés à Pantin en 1992, mais la sellerie et le sur-mesure dem

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