La société russe est aujourd’hui soumise à une campagne de propagande effrénée visant à présenter l’« opération » en Ukraine – il ne faut jamais dire qu’il s’agit d’une guerre – comme une « opération spéciale de dénazification » de ce pays, certains évoquant même une prétendue menace nucléaire et bactériologique que l’Ukraine ferait peser sur la Russie, et d’autres idées de cette teneur. Cette machine de propagande vise à faire avaler la nécessité de cette guerre à la population, précisément pour éviter qu’elle bascule dans le doute. Elle est très difficile à contester, pour la plupart des gens. Pourtant, que valent les sondages russes contrôlés qui annoncent un soutien de 70 % de la population ? Soutien à quoi, dès lors qu’on ne dit pas qu’il s’agit d’une véritable guerre ? La plupart des gens ne savent rien de ce qui advient vraiment.

L’opposition à la guerre en Ukraine reste très minoritaire, mais elle est déterminée

Or, ce qu’on peut percevoir, c’est que les réactions d’hostilité à la guerre sont cette fois beaucoup plus importantes que celles, par exemple, observées en 2014 lors de la guerre d’annexion de la Crimée, ou encore lors du conflit du Donbass, beaucoup plus meurtrier mais n’engageant pas d’appelés. Cette fois, l’opposition à la guerre en Ukraine reste très minoritaire, mais e

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