Entre Américains et Iraniens, l’histoire contemporaine est marquée par la volonté des premiers d’imposer leur domination et celle des seconds de s’y soustraire. 

Fondé en 1925 par Reza Shah Pahlavi, un officier qui s’est emparé du pouvoir par un putsch quatre ans plus tôt, l’État impérial d’Iran entend moderniser le pays tout en offrant l’exploitation de ses ressources énergétiques aux grandes sociétés américaines et britanniques. Mais Mohammad Reza Shah Pahlavi, son fils et successeur, se voit obligé, en 1951, de nommer Premier ministre le chef d’une formation nationaliste, Mohammad Mossadegh. Plusieurs fois ministre sous Pahlavi Ier, ce technocrate mesuré n’a rien d’un gauchiste, mais il s’inscrit dans un mouvement d’émancipation envers les grandes puissances qui, à l’époque, emporte tout le Moyen-Orient. Pour les Britanniques et les Américains, cette ambition constitue une menace, surtout dans un pays situé aux marches de l’URSS. 

Mossadegh lance une grande réforme agraire, promeut d’importantes avancées dans l’éducation et la santé et prône une politique étrangère « non alignée » (ni Occident ni URS

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