Washington-Téhéran : retour sur une longue inimitié
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Entre Américains et Iraniens, l’histoire contemporaine est marquée par la volonté des premiers d’imposer leur domination et celle des seconds de s’y soustraire.
Fondé en 1925 par Reza Shah Pahlavi, un officier qui s’est emparé du pouvoir par un putsch quatre ans plus tôt, l’État impérial d’Iran entend moderniser le pays tout en offrant l’exploitation de ses ressources énergétiques aux grandes sociétés américaines et britanniques. Mais Mohammad Reza Shah Pahlavi, son fils et successeur, se voit obligé, en 1951, de nommer Premier ministre le chef d’une formation nationaliste, Mohammad Mossadegh. Plusieurs fois ministre sous Pahlavi Ier, ce technocrate mesuré n’a rien d’un gauchiste, mais il s’inscrit dans un mouvement d’émancipation envers les grandes puissances qui, à l’époque, emporte tout le Moyen-Orient. Pour les Britanniques et les Américains, cette ambition constitue une menace, surtout dans un pays situé aux marches de l’URSS.
Mossadegh lance une grande réforme agraire, promeut d’importantes avancées dans l’éducation et la santé et prône une politique étrangère « non alignée » (ni Occident ni URS
« Les Iraniens sont devenus républicains »
Bernard Hourcade
[C'EST TOUJOURS D'ACTU] En 2018, Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis du traité sur le nucléaire iranien. Dans quelle situation se trouvait alors la République islamique ? État des lieux par le géographe Bernard Hourcade.
[Voile]
Robert Solé
À Téhéran, la police des mœurs commence à être débordée. Nombre de femmes ne respectent plus la tenue islamique, censée répondre aux exigences du Tout-Puissant et les protéger contre la concupiscence masculine.
…Une jeunesse sacrifiée
Sara Saidi
TÉHÉRAN. Massoumeh a 27 ans. Elle fait partie de la jeunesse iranienne, majoritaire dans le pays : 70 % des Iraniens ont moins de 35 ans. À l’image de sa génération, elle semble aujourd’hui désenchant&eacut…