Il y a un avant et un après les émeutes des samedis 1er et 8 décembre. Avant, les Gilets jaunes constituaient un ovni politique. Surgis de nulle part, ils exprimaient un ras-le-bol fiscal fiévreux, organisaient des barrages nerveux sur les ronds-points. Coup de génie, ces invisibles s’étaient parés de la surveste fluorescente imposée non sans mal il y a quelques années par la Sécurité routière. Au départ quelques dizaines à s’ébattre sur Facebook, on en comptabilisait 282 000 dans les rues à la mi-novembre. Pas mal, mais pas de quoi intimider le pouvoir. Quatre semaines plus tard, les images de l’Arc de Triomphe souillé et des pillages sur les Grands boulevards parisiens ont fait le tour du monde. Les Gilets jaunes, dans l’ébriété du moment, ont ouvert un

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