Être artiste au XIXe siècle ?
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Être artiste, c’est une vocation. Mais la vocation a quelquefois besoin de temps pour s’exprimer et être acceptée. Avant d’entamer des études d’art, Courbet, Cézanne, Caillebotte, Matisse firent du droit (ou prirent au moins une inscription) et Bazille de la médecine. Corot, Meissonier et Renoir entrèrent en apprentissage. Gauguin se mit à peindre à 24 ans, pendant son temps libre, alors qu’il travaillait chez un agent de change. Il avait auparavant été marin mais connaissait le monde de l’art grâce à son tuteur, le financier Gustave Arosa, collectionneur de tableaux modernes.
Un artiste pouvait se former à l’École des beaux-arts ou dans des ateliers privés et des académies libres. L’École des beaux-arts permettait de passer des concours, surtout celui qui menait au prix de Rome (et à la Villa Médicis). Mais ce prix avait, à la fin du siècle, perdu de son prestige et de son intérêt pour faire carrière. Les professeurs qui officiaient aux Beaux-Arts dirigeaient souvent, par ailleurs, un atelier privé. Certaines personnalités – Ingres, Gérôme, Gustave Moreau… – ont marqué des générations d’étudiants. Quant aux académies libres, que les jeunes gens fréquentaient à la place ou en plus de l’École de
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