La culture populaire et médiatique, qui depuis tout jeune m’a nourri et environné, a récupéré et recyclé depuis longtemps la vie des artistes. Une ribambelle d’artistes maudits aux vies dignes de films hollywoodiens : Van Gogh et son oreille, le Caravage et ses crimes, Soutine et sa vie misérable, Utrillo alcoolique, Pollock et ses accidents de voiture. Gauguin, autre héros de ces sagas édulcorées, me fascina plus que les autres. Prenant le beau visage de Zorba (Anthony Quinn) dans le film de Vincente Minnelli, comme un géant ancré dans la réalité, le sac de voyage de marin toujours à l’épaule, face au fragile et dépressif Van Gogh, il m’invitait à le suivre à l’autre bout du monde.

Gauguin fut l’artiste voyageur par excellence. Il a quitté femme et enfants pour se consacrer à la peinture tel un sa

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