Le monde arabo-musulman (2011-2016)
Temps de lecture : 8 minutes
Maroc
34 millions d’hab. – PIB/hab. : 5 400 $ – fécondité : 2,7 enfants/femme (7 en 1960)
Profitant de la dynamique générale, le Parti de la justice et du développement (PJD), islamo-conservateur, sort vainqueur des élections législatives en 2011. Il accepte sans contestation une cohabitation avec le Palais, qui garde l’essentiel des prérogatives politiques dans le pays. Il remporte aussi les municipales dans les grandes villes en 2015. Son succès se renouvelle aux législatives d’octobre 2016.
Algérie
40 millions d’hab. – PIB/hab. : 7 600 $ – fécondité : 2,8 enfants/femme (8 en 1960)
Des manifestations s’organisent dans le pays début janvier 2011 pour protester contre l’augmentation des prix des denrées de base. Mais elles sont rapidement jugulées par le pouvoir. Le régime va user de la manne pétrolière pour assurer la paix sociale et éviter de voir se lever un vent de contestation contre le régime. La population algérienne, de son côté, a gardé un souvenir traumatisant des combats qui ont opposé les islamistes et l’armée entre 1992 et 2005.
Tunisie
11 millions d’hab. – PIB/hab. : 9 900 $ – fécondité : 2,3 enfants/femme (7,2 en 1960)
Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, s’immole par le feu en signe de protestation contre le comportement des forces de l’ordre. Très rapidement, un mouvement de contestation contre le régime s’installe dans tout le pays. Après quelques semaines, l’armée bascule du côté des manifestants. Le 14 janvier 2011, le président Zine El-Abidine Ben Ali, critiqué de toutes parts et accusé d’avoir imposé un système de prédation des ressources du pays, fuit vers l’Arabie saoudite avec sa famille. Trois jours plus tard, un gouvernement d’union nationale est formé : il reconnaît la légalité de tous les partis, lève l’interdiction d’activité de la Ligue des droits de l’homme et proclame la liberté de la presse. Bientôt, un opposant historique laïc de gauche, Moncef Marzouki, devient président. Il cohabitera avec des gouvernements dirigés par des membres d’Ennahdha, parti islamo-conservateur issu des premières élections libres. En 2014, une constitution est adoptée, fruit d’un compromis entre les fractions laïques et islamistes du spectre politique. Elle avalise la « nature


« On peut parler d’un échec de l’islam politique »
Yves Aubin de la Messuzière
Avec le recul, quels sont selon vous les éléments déclencheurs des printemps arabes ?
Le principal élément est lié à une aspiration à la liberté. Les manifestants dans la rue exprimaient leur désir de passer du statut de sujets à celui …
Une génération est née
Zyad Limam
À l’origine, il y a eu un événement local tragique qui n’est peut-être même pas remonté jusqu’au bureau du président tout-puissant. En tout cas, pas tout de suite…
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, dans ce centre tunisien bien loin des côtes ensoleill…
Une génération est née
Zyad Limam
À l’origine, il y a eu un événement local tragique qui n’est peut-être même pas remonté jusqu’au bureau du président tout-puissant. En tout cas, pas tout de suite…
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, dans ce centre tunisien bien loin des côtes ensoleill…