Cinq questions
Temps de lecture : 7 minutes
Les révolutions arabes ont-elles échoué et, si oui, pourquoi ?
L’ébranlement des sociétés du monde arabo-musulman depuis février 2011 a débuté en Tunisie, puis a touché rapidement d’autres États. Il y a eu comme un phénomène de caisse de résonance (langue populaire, réseaux sociaux, rôle de la télévision), chaque pays évoluant de manière synchrone « de l’océan au golfe ». Les mots clés en furent : nahda (« renaissance »), tout un programme politique ; tahrir (« libération »), comme la place du centre du Caire ; et karama (« dignité »), demande sociale cruciale. Ces aspirations à la justice et à la réforme se sont exprimées au sein des cadres nationaux ; l’ère du nationalisme arabe étendu à l’ensemble des peuples arabes est terminée.
Cinq années plus tard, seule la Tunisie a connu une véritable transition démocratique, fondée sur des alternances électorales respectées, à l’inverse de l’Égypte, où règne un ordre militaire sans partage. Le soulèvement de la majorité chiite au Bahreïn a été contenu par l’intervention militaire des pays du Golfe, tandis que la revendication d’un accès au pouvoir de la majorité sunnite en Syrie continue d’être sauvagement réprimée, et ce depuis la première manifestation pacifique de lycéens qui donna naissance au mouvement.
Comment expliquer que les monarchies soient restées stables, à la différence des républiques ?
Les monarchies, dont les autorités ont plus de marge de manœuvre et n’ont été contestées nulle part, ont su, dès le mois de mars 2012, lâcher du lest, comme on l’a vu au Maroc : réforme constitutionnelle,


« On peut parler d’un échec de l’islam politique »
Yves Aubin de la Messuzière
Avec le recul, quels sont selon vous les éléments déclencheurs des printemps arabes ?
Le principal élément est lié à une aspiration à la liberté. Les manifestants dans la rue exprimaient leur désir de passer du statut de sujets à celui …
Une génération est née
Zyad Limam
À l’origine, il y a eu un événement local tragique qui n’est peut-être même pas remonté jusqu’au bureau du président tout-puissant. En tout cas, pas tout de suite…
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, dans ce centre tunisien bien loin des côtes ensoleill…
Une génération est née
Zyad Limam
À l’origine, il y a eu un événement local tragique qui n’est peut-être même pas remonté jusqu’au bureau du président tout-puissant. En tout cas, pas tout de suite…
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, dans ce centre tunisien bien loin des côtes ensoleill…