Depuis sa troisième place à l’élection présidentielle et l’accord constituant la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en vue des élections législatives, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le devant de la scène publique. Singulier destin pour le dirigeant Insoumis, qui a réussi l’exploit de devenir le leader d’une gauche (relativement) unifiée pour la première fois en vingt-cinq ans et revendique même d’être « élu Premier ministre » – formidable coup de com’ dans une campagne législative atone. Mais de quelle gauche la Nupes acte-t-elle le retour ? Pour le comprendre, il faut s’arrêter sur le personnage politique de Jean-Luc Mélenchon, afin d’appréhender la manière dont il a su, inlassablement depuis une dizaine d’années, faire du neuf avec de l’ancien.

À première vue, c’est la nouveauté qui frappe lorsqu’on observe l’œuvre politique du nouveau patron de la gauche unie. En quinze ans, depuis son départ du PS en 2008, il a su organiser loin des vieux partis un mouvement « gazeux » mais politiquement efficace, idéologiquement cohérent et soudé autour de son chef : la France insoumise. Ce faisant, il est parvenu à faire émerger autour de lui une génération d’inconnus, talentueux pour la plupart, et des milliers de militant

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