Deux questions sur un accord imprévu
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Pendant la campagne présidentielle, on a beaucoup entendu dire que la gauche était morte. Le résultat de Jean-Luc Mélenchon est venu démentir cette idée et l’accord imprévu entre les Insoumis, EELV, le PC et le PS a également démenti que les gauches étaient irréconciliables. Ce rapprochement repose la question de savoir ce qu’est une gauche qui pourrait gouverner. L’accord donnant naissance à la Nupes laisse d’autant plus ouvertes des questions essentielles qu’il a été conclu très rapidement et qu’il ne nous permet pas de savoir précisément quelles sont les parts de convergences, de discussions et de divergences entre les forces de gauche. Néanmoins, cet accord a ceci de positif qu’il entretient une dynamique pour les législatives et qu’il réinscrit la gauche dans le débat
« Un réinvestissement de l’héritage de la gauche »
Gilles Candar
L’historien Gilles Candar montre comment la constitution de la Nupes s’inscrit dans la longue tradition des alliances des forces de gauche, tout en soulignant ses spécificités.
[Prononciation]
Robert Solé
La gauche unie est cependant plurielle dans la manière de prononcer l’acronyme Nupes. Pour les uns, c’est « nupesse » ; pour d’autres, « nupse » ou « nup »…
Ce désir d’union qui vient de la base
Oriane Raffin
Pour les militants et sympathisants des différents partis de gauche, la Nupes vient concrétiser des aspirations, non sans susciter, toutefois, quelques réserves et reproches.