Chaque fois qu’il pose son doigt sur la gâchette, s’apprêtant à tirer, Rémi* sent chacun de ses muscles se contracter et l’adrénaline habiter la moindre parcelle de sa chair. Concentré sur la cible, il ne prête plus attention au monde qui l’entoure. Trois, deux, un. Le tir délivre son corps de la tension accumulée. « C’est cette sensation de détente qui me plaît », explique ce Limougeaud de 42 ans, qui pratique le tir sportif depuis une dizaine d’années. « C’est relaxant, comme le yoga. »

Rémi est l’un des 221 000 licenciés que compte la Fédération française de tir. Fils de chasseur, il a toujours « baigné dans le milieu des armes ». Ancien compétiteur acharné, il les manie désormais pour son plaisir personnel, une fois par mois en moyenne, au stand de tir près de chez lui. Des armes, il en possède huit : « Des armes de poing, calibre 5,5 mm, air comprimé 9 mm, .38 spécial et .357 Magnum, mais aussi des armes d’épaule, un .22 long rifle. » Ce qu’il apprécie particulièrement, c’est de fabriquer pour chacune d’elles de parfaites munitions, à l’ai

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