Une journée, et toutes les autres
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En cette semaine marquée par la Journée internationale des droits des femmes, le 1 a voulu faire entendre les voix de combattantes de l’ombre. Celles qui, à l’échelle locale, agissent chaque jour pour continuer à faire avancer la cause des femmes.
Ce numéro du 1 explore trois champs de bataille du féminisme de terrain : les trottoirs de Belleville, sur lesquels officient les Roses d’Acier, un groupe de prostituées chinoises solidaires ; les quartiers populaires qui entourent Paris, où des habitantes tentent de faire émerger un féminisme plus inclusif ; et, enfin, les campagnes françaises où le droit à l’IVG n’est, encore à l’heure actuelle, pas toujours garanti. Car cinq ans après #MeToo, nous explique l’historienne Bibia Pavard dans un grand entretien, le combat continue. La parole s’est certes libérée à grande échelle, mais ces dernières années ont aussi été marquées par une recrudescence des violences faites aux femmes : en moyenne, sur le sol français, un meurtre est enregistré tous les deux jours et demi, selon l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple parue en 2021. C’est le fameux backlash, ou retour de bâton.
Pour illustrer ce numéro spécial, le 1 a donné carte blanche à sept artistes féministes, toutes illustratrices et autrices de bande dessinée. Dans ce milieu historiquement masculin où, en dépit du travail pionnier de Claire Bretécher dans les années 1960, les femmes ont longtemps été des personnages secondaires, elles ont dû se battre pour exister. Aujourd’hui, Pénélope Bagieu, Marion Fayolle, Rosalie Stroesser, Nine Antico, Louison, Léa Murawiec et Émilie Gleason s’emparent à leur tour d’histoires de femmes, célèbres ou anonymes, et s’en font les porte-voix. Avec leur diversité de styles, d’approches et de sensibilités, elles incarnent, elles aussi, les multiples facettes de la lutte féministe.
« #MeToo a rendu à la rue le combat contre les violences »
Bibia Pavard
L’historienne Bibia Pavard réinscrit #MeToo dans l’histoire du féminisme et montre comment ce mouvement fait encore bouger les lignes.
[Pionnières]
Robert Solé
Les premières journalistes françaises, au début des années 1830, n’étaient pas des bourgeoises ou des intellectuelles, mais des lingères, des couturières, des brodeuses, rappelle Robert Solé.
Dans les cités, un féminisme d’avenir ?
Manon Paulic
Notre journaliste Manon Paulic a interrogé des militantes de générations et de sensibilités diverses pour comprendre comment un féminisme inclusif et intersectionnel fait aujourd’hui entendre sa voix dans les quartiers populaires.