Un grand vivant
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Edgar Morin et Régis Debray se sont rencontrés en 1960. Le premier réalisait avec Jean Rouch le film Chronique d’un été ; le second, dans le rôle de l’étudiant, y répondait aux questions du premier. Amis ils étaient, amis ils sont restés. Dans le texte ci-dessous, qui ouvrait « Le Cahier de l’Herne » consacré à Morin en 2016, Debray brosse le portrait de son aîné.
Vous m’avez demandé quelques réflexions sur Edgar Morin. Difficile, savez-vous, d’embrasser d’un seul et même regard un homme-panorama, qui a lui-même embrassé tant de cultures, de pays, d’époques, de savoirs et de femmes. À côté de lui, on se sent un peu confiné, monoïdéique et provincial. Je ne me risquerai pas à faire l’exégète d’une œuvre considérable, dont l’amplitude me dépasse. Permettez-moi donc de faire l’impasse, faute de compétences, sur le Morin encyclopédique, philharmonique et galactique, pour m’en tenir à Edgar, le plus jeune de mes vieux amis, le plus juvénile de mes grands aînés (no
« Il a inventé une sociologie qui refuse les grilles idéologiques »
Jean Viard
« C’est un intellectuel qui se sent en -responsabilité du futur. » Edgar Morin, qu’il a rencontré à la fin des années 1970 pour lui demander de diriger sa thèse, est pour le sociologue autant un maître qu’un ami. Dans ce grand entretien, il dresse un panorama de la vie et de la pensée de son aîné…
[Marelle]
Robert Solé
ENTRE deux réflexions sur l’air du temps, Edgar Morin, très actif sur Twitter, y glisse volontiers un clin d’œil. « Évitez d’être centenaire, écrivait-il le 18 juin dernier. Passez directement à 101 ans. » Pour enjamber un tel anniversaire, lui a fait remarquer en souriant l’un …
Le questionnaire de Proust
Edgar Morin
Edgar Morin a accepté pour nous de se prêter au jeu du questionnaire de Proust. Un seul principe, des réponses brèves, du tac au tac.
Le principal trait de mon caractère ?
Sa complexité.