Quand j’ai commencé à exercer après ma thèse, en 2001, j’avais déjà noué un certain nombre de liens d’intérêt avec des laboratoires. Ça s’était fait naturellement, pendant mes études : on m’avait approché, puis invité en congrès, sollicité pour rédiger des textes, intervenir lors de symposiums… C’est toujours très valorisant. Et les professeurs accompagnent cela. Quand on est en centre hospitalo-universitaire, on évolue dans ce bain que personne ne critique. Mais, au fil des années, les stratégies marketing apparaissent fallacieuses pour des médicaments sans bénéfice pour les patients, et les voyages et rémunérations reçues conduisent à se demander comment ces pratiques peuvent assurer aux laboratoires un « retour sur investissement », qu’ils obtiennent pourtant d’une façon ou d’une autre, c’est certain. Réalisant cela, je me suis alors rapproché de Formindep, une association de bénévoles, pour la plupart des médecins, qui lutte en faveur d’une formation et d’une information médicales indépendantes. En 2009, j’ai simplement rompu tout lien avec l’industrie : j’ai décidé de ne plus recevoir les visiteurs médicaux et c’était fini, du jour au lendemain.

Il faut savoir qu’il existe des stratégies d’inf

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