Argan ou Diafoirus ?
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Il n’y a guère que deux générations que le médecin a dû renoncer à tenir le malade à une distance respectueuse, celle qui sépare un homme chargé d’un savoir qu’il juge incontestable du commun de ceux qui ne se sentent jamais aussi mortels que devant lui. Dans la personne du docteur entrait tout ce que le sacré laïc pouvait y mettre. Diafoirus en incarne le ridicule et Knock, l’inquiétant. Leurs poses, leur effronterie et leur morgue rejoignent les portraits incisifs brossés par Léon Daudet (lui-même médecin) dans Les Morticoles, oligarchie sans conscience dont les billevesées diagnostiques sont aggravées par des lubies thérapeutiques. Dans les mains de ces soi-disant successeurs d’
« Ne pas écouter est une faute grave »
Sophie Crozier
Frédéric Worms
Vous avez noté, au cours des derniers états généraux de la bioéthique, l’émergence d’un sentiment de défiance des patients à l’égard des professionnels de santé. Pourriez-vous revenir sur ce…
[Consultation]
Robert Solé
Il y a quelques années, plusieurs de mes collègues médecins s’étaient amusés à collectionner les perles entendues dans leur cabinet. Pour s’assurer qu’il était en bonne santé, tel patient voulait faire « un&…
Je t’écoute, moi non plus
Manon Paulic
Il y a dans la relation patient-médecin une profonde ambivalence, pour ne pas dire un paradoxe. Alors que les résultats d’enquêtes de satisfaction atteignent des sommets – en 2018, plus de 90 % des Français se déclaraient satisfaits de leurs médecins généraliste et spé…