À chacune des révisions des lois de bioéthique en France, certains s’alarment de ce que les opportunités puissent augmenter. Ils voient ainsi dans la modification de l’article 17 du nouveau texte de loi, qui lève l’interdiction de modifier le génome de l’embryon humain à des fins de recherche scientifique et médicale, un potentiel glissement vers une modification génétique à finalité procréative et donc vers l’émergence d’une humanité génétiquement modifiée. Pourtant, c’est bien sur le principe de précaution que repose le modèle de la « bioéthique à la française ». L’exemple le plus emblématique est d’ailleurs probablement celui de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires humaines pour laquelle, en un quart de siècle, nous sommes passés d’un système d’interdiction à un système d’interdiction avec dérogation pour aboutir à un système d’autorisations encadrées. En France, cette recherche, et plus particulièrement celle sur les cellules souches embryonnaires humaines, a donc c

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