Mortels…
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Peut-on enfermer la peur dans un sonnet ? Construire un labyrinthe d’assonances et d’échos où égarer notre vanité ? Contre le goût du monde et de ses honneurs, le chrétien Jean de Sponde écrit une poésie sauvage au rythme haletant, brûlante d’amour et d’urgence : l’un des sommets méconnus de la littérature française.
Mortels, qui des mortels avez pris votre vie,
Vie qui meurt encore dans le tombeau du Corps,
Vous qui ramoncelez vos trésors, des trésors
De ceux dont par la mort la vie fut ravie :
Vous qui voyant de morts leur mort entresuivie,
N’avez point de maisons que les maisons des morts,
Et ne sentez pourtant de la mort un remords,
D’où vient qu’au souvenir son souvenir s’oublie ?
Est-ce que votre vie adorant ses douceurs
Déteste des pensées de la mort les horreurs,
Et ne puisse envier une contraire envie ?
Mortels, chacun accuse, et j’excuse le tort
Qu’on forge en votre oubli. Un oubli d’une mort
Vous montre un souvenir d’une éternelle vie.
Essai de quelques poèmes chrétiens avec les stances et sonnets de la mort, 1588
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