Nous avons donné raison à Freud
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Si je cherche une formule commode qui résume l’époque antérieure à la Première Guerre mondiale, dans laquelle j’ai été élevé, j’espère avoir trouvé la plus expressive en disant : « C’était l’âge d’or de la sécurité. » Tout, dans notre monarchie autrichienne, presque millénaire, semblait fondé sur la durée, et l’État lui-même paraissait le suprême garant de cette pérennité. Les droits qu’il octroyait à ses citoyens étaient scellés par actes du Parlement, cette représentation librement élue du peuple, et chaque devoir déterminé avec précision. Notre monnaie, la couronne autrichienne, circulait en brillantes pièces d’or et nous assurait ainsi de son immutabilité. Chacun savait combien il possédait ou combien lui revenait, ce qui était permis ou défendu. Tout avait sa norme, sa mesure et son poids déterminés. Qui possédait une fortune pouvait calculer exactement ce qu’elle lui rapportait chaque année en intérêts ; le fonctionnaire, l’officier trouvait dans le calendrier l’année où il était assuré de bénéficier d’une promotion ou de partir en retraite. Chaque famille avait son budget bien établi, elle savait ce qu’elle aurait à dépenser pour le vivre et le couvert, pour l
« Il faut comprendre que l’angoisse n’est pas la peur »
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