Ce qu’écrivait le philosophe Günther Anders en 1956
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« Nous n’avons pas de temps à perdre pour nous demander s’il est bien justifié de qualifier l’époque de la dictature et de la guerre, des camps, des occupations et des villes en flammes, de “siècle de l’angoisse”. Depuis ces épreuves, pendant les dix ans qui ont suivi la catastrophe finale, l’expression a connu une carrière remarquable, une carrière en tout point irréelle. Si nous partions pour Vienne, Paris, Londres et New York – où l’expression d’“age of anxiety” est encore courante – à la recherche de l’angoisse, de l’angoisse réelle, les informations qui nous y recueillerions seraient extrêmement pauvres. C’est certain : nous trouverions le mot “angoisse” à toutes les pages de tous les livres imprimés, et nous le verrions même traîner dans ces centaines de magazines qui partent chaque jour par paquets entiers au rebut pour être remplacés par d’autres. Car l’angoisse est aujourd’hui devenue une marchandise. Tout le monde en parle, mais il n’y a que très peu de gens que l’angoisse fait parler. »
L’Obsolescence de l’homme, trad. Christophe David © Éditions de l’encyclopédie des nuisances et Éditions Ivrea, 2002
« Il faut comprendre que l’angoisse n’est pas la peur »
Cynthia Fleury
Quelle place occupe l’angoisse dans nos sociétés ? Comment la philosophie a conceptualisé ce sentiment et nous aide à en tirer le meilleur parti ? Réponses avec la philosophe Cynthia Fleury.
[Nuages]
Robert Solé
Dans un monde où tout se montre et tout se sait, ou est censé se savoir, comment supporter l’imprévisible et la brume ?
Vivre avec cette écoanxiété qui monte
Manon Paulic
L’engagement collectif et le dialogue constituent des voies privilégiées pour ne pas se laisser submerger par la peur des périls écologiques.