AUJOURD’HUI, en 2050, quand on regarde en arrière, la France d’il y a trente ans nous paraît un peu étrange. Le Parlement venait de voter « l’urgence écologique et climatique ». Même les industries les plus polluantes se targuaient d’être « vertes », sinon « bio ». Mais la mode des faux 4 × 4 faisait fureur, et le tiers des 18-24 ans ne croyaient pas au réchauffement de la planète.

« Oui, je suis climatosceptique et m’enorgueillis, déclarait au 1 un universitaire dissident. Le scepticisme n’est-il pas à la base de la méthode scientifique ? » Il ajoutait : « Même si l’atmosphère se réchauffait, ce qui reste à démontrer, on le devrait à des causes naturelles, l’homme ne pouvant influencer le climat. Les chantres de la religion réchauffiste nous annoncent l’enfer en 2050, alors qu’on n’est pas capable de nous dire quel temps il fera aux prochaines vacances de Pâques. »

De manière encore moins académique, un autre interviewé s’exclamait : « Vous me gonflez avec vos gaz à effet de serre ! Voulez-vous que je vous dise ? Deux ou trois petits degrés de plus me feraient le plus grand plaisir. Le clair de lune brillerait enfin à Maubeuge. Et pour satisfaire les écolos, obsédés par les économies d’énergie, une hausse des températures permettrait de moins chauffer nos logements… »

Plus gâtés et sans doute plus frileux que les générations précédentes, les Français de 2020 rêvaient de palmiers et de lagons. Vacances rimaient avec bronzage. Deux tiers des cancers de la peau étaient dus à des expositions excessives au soleil. On se dit aujourd’hui que cette douce France se serait beaucoup plus facilement mobilisée pour l’avenir de la planète si la Terre refroidissait au lieu de se réchauffer. 

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